Archives

Intangible

north-star-2869817_1920

Le haut du clocher de l’église

Carillonne à qui mieux mieux

Les souris sont polissonnes

Elles ont mangé leurs aveux

 

Sur le toit les oiseaux lyres

Ont bavé dans leur gamelle

J’ai jeté ma tire-lire

Les aveux dans la poubelle

 

J’ai humé l’air putride

Des ténèbres environnantes

J’ai lavé tout leur acide

Aux saveurs putrescentes

 

J’ai scotché l’arborescence

Des valeurs indéfinies

Les malheurs sont en vacance

Aux odeurs mi figues mi pourries

 

J’ai jeté l’âme en verdure

Sur la poubelle du lit

De la rivière avant l’heure

De l’armure au paradis

 

J’ai sauvé les pommes sans terre

De dessous la courtepointe

De l’amer la mer la feinte

La poursuite des oeuvres d’autrui

 

Sur le dessus des ténèbres

La valeur du paradis

S’en va s’envole sans regrets

A la fin la faim s’enfuit

 

A la rose épaisse de la nuit

Succède l’âme en peine sans vie

La vie que l’on mène sans bruit

S’écoule sereine sans habits

 

L’ombre sans cesse se démène

A la poursuite du paradis

Sur les rives les roses amènent

La terreur des pissenlits

 

A la nuit tombée l’heure amène

Son lot de souris

Sur les sentiers se démènent

Sans soucis

 

L’arbre mort sur la route amen

C’est l’église au paradis

L’armure sur le toit s’égrène

En chapelet d’organdi

 

La vie sans cesse nous ramène

A la pluie le temps maudit

Des fuyards le temps vomit

Ses ordures sans haleines

 

Les voiles du paradis

Sur le toit des gens amènes

Nous renvoient aux heures maudites

Des souriceaux en sursis

 

La dorure des gens sans vie

Nous ramène sans organdi

Sans aspect sans parure

Sans gourmandise affaiblis

 

Par tant de haines inassouvies

Sur le toit de l’être en peine

De grandir simplement

Sans enfants et sans parents

 

La vie en vaut elle la peine

Si l’on pleure ses parents

Ses enfants son chat sa peine

Au fond d’un trou sans raison

 

L’assombrissement si soudain

D’une branche sans levain

Sans moule sans parapluie

Pour demain

 

Assombrit le chemin pourpre

Des pétales dorés dans la soupe

La route est longue le chemin

S’enorgueillit c’est soudain

 

De mordre dans la poussière

C’est serein

La ronde des anges nous ramène

A l’orgueil des capucins

 

C’est la nuit l’ombre s’achève

Sur le toit des rêves sans fin

Où l’image des capucins

Se fait nègre dans leurs desseins

 

Si les oiseaux lyres achèvent

La tire-lire endommagée

A tire d’aile les oies cendrées

Ont ouvert leur porte monnaie

 

La rose pourpre a ouvert

Un robinet détérioré

La parure s’en va sans fil

Sans intestins pour rapiécer

 

Les morceaux détériorés

 

Par le gel le givre la rive

Le dessein que nul été

Ne peut dire ne peut construire

Sur le pont de l’amitié

 

 

 

Printemps 2021

graveyard-1417871_1920

Le printemps s’avère fatal

Pour tant de décades

Arcades lumineuses ou non

Elles sont sans nom

 

Dans la froidure dans la verdure

Les arabesques sinueuses gravées des lettres d’or

Là où tout dort

Là où la mort

Dessinent dans la terreur

La noirceur

L’impénétrable vérité des erreurs

D’une vie sans bonheur

Inachevée …

en plein été

 

 

Je me suis penché…

architecture-1052706__340

Je me suis penché à ma fenêtre

Je me suis penché

Et j’ai vu naître

Au milieu des passants

L’été chaussé

Je me suis penché sans reconnaître

Les visages métamorphosés

Les rayons de pluie

Sans fenêtre

Les pas marqués

Par la moiteur étouffante

Avivés par les trottoirs d’épouvante

Et j’ai bu l’eau tiède

Sans tourmente d’un jour d’été

Je me suis penché

Sur la condition humaine

Je me suis penché

Le dos recourbé

Par le poids des années

Je me suis penché

Alors que résonne

Le bruit du tramway

Pluie d’orage

rain-3524800__340

 

L’été s’achève sur des regrets

Des sanglots dans la voix d’orage

Des éclairs de caniveau au visage

Les sandales humectées ruisselet

 

La lumière crue aux enfants sages

Qui ignorent tout du tonnerre

Alterne rigueur et enfer

Du feu des flammes de passage

 

La pente dangereuse des trombes d’eau

S’engouffre innocente à l’assaut

Des moindres recoins des caveaux

Où l’aube première se fait taire

 

 

 

Chaleur caniculaire

sunrise-3533173__340

 

Si les vers m’étaient contés

Dans la fournaise en plein été

Où nulle goutte d’eau dans les gouttières

Ne vient humidifier la poussière

 

Ils nous diraient il faut penser

Aux jeunes enfants, aux aînés

Mieux vaut trinquer à l’eau ordinaire

Que de finir trois pieds sous terre

 

L’eau qui ruissèle des peaux bronzées

En un ruisseau non partagé

Accomplit caniculaire son cycle à la laver

 

Prenons le temps tendons nos verres

La terre entière s’est réchauffée

La ville étouffe en doux amer

 

Impôts Printaniers – poème

Printemps lumière des feuilles d’argent

A la virgule excusable

N’exprime que des regrets excusables

D’être fauché au printemps

 

Le pourpre des économies

Entre trois robes aux corolles garnies

S’en va chemin fainéant

Vers d’autres cieux plus cléments

 

Si la facilité sans tâche

Tempête, se bat sans relâche

La lumière aux ailerons d’acier

Vers l’opprobre se tourne sans pitié

 

A travers le regard d’azur

Des feuillages aux sombres destinées

Se dessine en chiffres certifiés

Le travail imberbe des années

 

money-2724241_960_720

image www. pixabay.com

 

 

Thérèse Miel, naissance d’une poète

“Sur les ailes du vent quand on a tout son temps ” est le premier recueil de Thérèse Miel, autodidacte et passionnée depuis toujours par l’écriture. Grande lectrice avant d’écrire , elle a eu envie de franchir le pas, de passer de l’autre côté de la page, pas seulement celle qui lit, mais aussi celle qui est lue

This entry was posted on 12 June 2016. 1 Comment