Archive | August 2021

Intangible

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Le haut du clocher de l’église

Carillonne à qui mieux mieux

Les souris sont polissonnes

Elles ont mangé leurs aveux

 

Sur le toit les oiseaux lyres

Ont bavé dans leur gamelle

J’ai jeté ma tire-lire

Les aveux dans la poubelle

 

J’ai humé l’air putride

Des ténèbres environnantes

J’ai lavé tout leur acide

Aux saveurs putrescentes

 

J’ai scotché l’arborescence

Des valeurs indéfinies

Les malheurs sont en vacance

Aux odeurs mi figues mi pourries

 

J’ai jeté l’âme en verdure

Sur la poubelle du lit

De la rivière avant l’heure

De l’armure au paradis

 

J’ai sauvé les pommes sans terre

De dessous la courtepointe

De l’amer la mer la feinte

La poursuite des oeuvres d’autrui

 

Sur le dessus des ténèbres

La valeur du paradis

S’en va s’envole sans regrets

A la fin la faim s’enfuit

 

A la rose épaisse de la nuit

Succède l’âme en peine sans vie

La vie que l’on mène sans bruit

S’écoule sereine sans habits

 

L’ombre sans cesse se démène

A la poursuite du paradis

Sur les rives les roses amènent

La terreur des pissenlits

 

A la nuit tombée l’heure amène

Son lot de souris

Sur les sentiers se démènent

Sans soucis

 

L’arbre mort sur la route amen

C’est l’église au paradis

L’armure sur le toit s’égrène

En chapelet d’organdi

 

La vie sans cesse nous ramène

A la pluie le temps maudit

Des fuyards le temps vomit

Ses ordures sans haleines

 

Les voiles du paradis

Sur le toit des gens amènes

Nous renvoient aux heures maudites

Des souriceaux en sursis

 

La dorure des gens sans vie

Nous ramène sans organdi

Sans aspect sans parure

Sans gourmandise affaiblis

 

Par tant de haines inassouvies

Sur le toit de l’être en peine

De grandir simplement

Sans enfants et sans parents

 

La vie en vaut elle la peine

Si l’on pleure ses parents

Ses enfants son chat sa peine

Au fond d’un trou sans raison

 

L’assombrissement si soudain

D’une branche sans levain

Sans moule sans parapluie

Pour demain

 

Assombrit le chemin pourpre

Des pétales dorés dans la soupe

La route est longue le chemin

S’enorgueillit c’est soudain

 

De mordre dans la poussière

C’est serein

La ronde des anges nous ramène

A l’orgueil des capucins

 

C’est la nuit l’ombre s’achève

Sur le toit des rêves sans fin

Où l’image des capucins

Se fait nègre dans leurs desseins

 

Si les oiseaux lyres achèvent

La tire-lire endommagée

A tire d’aile les oies cendrées

Ont ouvert leur porte monnaie

 

La rose pourpre a ouvert

Un robinet détérioré

La parure s’en va sans fil

Sans intestins pour rapiécer

 

Les morceaux détériorés

 

Par le gel le givre la rive

Le dessein que nul été

Ne peut dire ne peut construire

Sur le pont de l’amitié